Le processus de fabrication du parfum

octobre 6, 2021

Peut-être portez-vous du parfum tous les jours. Mais savez-vous comment est fabriqué ce produit cosmétique populaire et apprécié ?

Vous avez probablement une vague idée. D’ailleurs, vous savez peut-être déjà que la matière première d’un parfum est naturelle : fleurs, fruits, etc. Vous avez peut-être déjà entendu parler de « nez » mais sans vraiment savoir quel rôle jouent ces professionnels et à quel stade de fabrication. ils interviennent ? Ou alors, vous savez sans doute que l’alcool joue un rôle important dans la composition d’un parfum. Mais pourquoi ?

Repos assuré ! Au moment où vous aurez fini de lire cet article, vous serez familiarisé avec les processus de fabrication d’un parfum, que ce soit pour une femme ou un homme. Vous regarderez votre parfum préféré différemment. Et ce sera une anecdote idéale à raconter pour briller en société !

Vous découvrirez d’abord les matières premières qui entrent dans la composition d’un parfum. De plus, vous en apprendrez ensuite un peu plus sur les méthodes d’extraction – ou comment le fabricant exploite ces matières premières pour obtenir un composant utilisable qui plus tard l’intégrera dans un parfum. Vous apprendrez ensuite comment se déroule l’étape de composition. Enfin, la dernière étape est la fabrication industrielle : celle qui a lieu juste avant que le jus ne soit inséré dans sa bouteille.

Êtes-vous prêt à apprendre comment un parfum est fabriqué ? On commence par parler de matières premières !

Quand on parle de matières premières, il faut distinguer deux types. Celles d’origine naturelle (végétale ou animale) et celles d’origine synthétique.

Matières premières naturelles

Fleurs, fruits, écorces ou d’origine animale : les parfums intègrent en partie des matières premières d’origine naturelle. Comprenez qu’ils sont tout simplement issus de la nature.

Les fleurs sont très demandées dans la fabrication de parfum. Mais certaines espèces sont plus fragiles que d’autres, notamment la rose et le jasmin. Ils nécessitent donc un traitement particulier (et coûteux).

Les industriels utilisent beaucoup les fruits, notamment leur écorce.

Les matières boisées et épicées font également partie de la catégorie des matières premières naturelles. Ici, on utilise l’écorce de l’arbre ou la forme habituelle d’épices comme les bâtons de cannelle.

Enfin, les matières premières d’origine animale entrent également en jeu, notamment pour les notes de fond. Celui qui entre le plus souvent dans la composition d’un parfum est le musc. C’est une sécrétion parfumée d’une glande de chevrotine mâle.

Matières premières synthétiques

Une odeur synthétique provient de manipulations chimiques. C’est une odeur « artificiellement » créée en laboratoire.

Les odeurs synthétiques peuvent être complètement nouvelles. Dans ce cas, nous inventons un parfum qui n’existe pas dans la nature et qui n’a jamais été ressenti auparavant.

Ils peuvent également reproduire des odeurs naturelles : tomate, truffe, agrumes… Il n’y a pas de limite !

Aujourd’hui, les senteurs synthétiques représentent jusqu’à 90% de la recette d’un parfum.

La plupart du temps, ils ne remplacent pas les matières premières d’origine naturelle mais les complètent.

L’intérêt des parfumeurs n’est pas forcément économique. Il n’est pas toujours moins cher de créer des parfums synthétiques. Le principal avantage des odeurs synthétiques est qu’elles peuvent produire des odeurs de manière continue et régulière.

Si un parfumeur veut absolument intégrer la senteur d’une fleur rare qui ne pousse que dans une région bien précise, nul besoin de l’importer de l’autre bout du monde. L’odeur peut être reproduite en laboratoire. C’est la magie des parfums de synthèse qui ouvre un immense champ des possibles aux parfumeurs.

Méthodes d’extraction

Maintenant que vous en savez un peu plus sur les matières premières entrant dans la fabrication d’un parfum, il est temps pour vous de comprendre comment la senteur est extraite des fleurs et des fruits.

Il y a plusieurs moyens de le faire. Nous allons nous intéresser aux deux principaux exploités aujourd’hui dans l’industrie de la parfumerie : la distillation et l’extraction.

Distillation

Le processus de distillation repose sur un alambic. Imaginez-le comme une grande baignoire surmontée de tuyaux en forme de serpentin.

Le principe : extraire le parfum à la vapeur d’eau.

Dans l’alambic, les plantes sont placées dans un grand volume d’eau. L’eau est ensuite bouillie. La vapeur monte dans les tuyaux au-dessus de l’alambic. Leur forme serpentine particulière recondense la vapeur et recueille le liquide dans un « vase florentin ». Le liquide récupéré est un mélange d’eau et d’huile essentielle qu’il reste à séparer.

L’extraction

La première étape de l’extraction est sensiblement la même que celle de la distillation. La seule différence est que les matières végétales ne sont pas mélangées avec de l’eau mais avec des solvants.

Les solvants sont choisis en fonction de la fleur ou du fruit qui ont tous des caractéristiques différentes. Le CO2, par exemple, est un solvant utilisé pour les essences peu odorantes telles que l’écorce ou les graines. Vous pouvez également utiliser de l’éthanol, du méthanol, du benzène, etc.

Les solvants et les matières végétales sont mélangés avec de l’eau. Le tout est chauffé à 60°C. Après évaporation, le « béton » est obtenu. C’est une cire que l’on va mélanger avec de l’alcool et chauffer pour enlever la partie huileuse.

Une fois le béton filtré et purifié, on obtient « l’absolu ».

La plupart du temps, les fragrances issues de cette méthode de distillation sont fortes et utilisées comme notes de fond dans les parfums.

Vous en savez maintenant un peu plus sur les matières premières et les deux principales méthodes d’extraction. Il est maintenant temps pour vous de commencer à composer !

La composition d’un parfum

En moyenne, les parfumeurs disposent de 4 500 matières premières. Quant aux possibilités d’association… elles sont infinies !

Mais qui est à la tête de cette association ? Qui choisit les matières premières, leur dosage et leur subtil mélange pour obtenir un résultat équilibré ?

C’est le « nez » !

Le nez est un parfumeur extraordinaire. Il est capable de mémoriser jusqu’à 5 000 odeurs différentes et a une capacité incroyable à identifier une odeur dans un mélange.

« Nez » est un métier exceptionnel avec très peu d’élus. Les grandes parfumeries n’en ont que quelques-unes. Cependant, il existe d’autres secteurs qui ont besoin d’un « nez » comme l’industrie alimentaire, par exemple.

Le nez se chargera donc d’associer les senteurs pour créer un bouquet équilibré.

Il construit un parfum autour de la pyramide olfactive : notes de tête, de cœur et de fond.

Une fois les odeurs extraites des matières premières et le bouquet concocté au nez, il faut passer à la fabrication industrielle du parfum, sujet de la partie suivante.

Fabrication industrielle

En matière de fabrication, l’alcool joue un rôle très important. Vous savez probablement que beaucoup de parfums sont faits d’alcool. Notez cependant que cette teneur en alcool dépend du produit.

Le parfum est la ligne avec le moins d’alcool. Viennent ensuite l’eau de parfum, l’eau de toilette et enfin l’eau de Cologne – cette dernière étant la plus alcoolisée.

Le reste de la composition est évidemment occupé par des huiles essentielles et des odeurs synthétiques.

Les fragrances sont élaborées dans de grandes cuves en inox dans lesquelles macèrent les huiles essentielles et l’alcool. Une fois le jus macéré, il est inséré dans les bouteilles.

Maintenant, vous savez tout sur la fabrication d’un parfum ! En partant des matières premières (fleurs, écorces, fruits, sans oublier les odeurs synthétiques), en passant par les méthodes d’extraction (distillation ou extraction), la composition (fournie par le « nez ») et enfin la fabrication industrielle.